Pression

Pegi public intermédiaire

Poème

Un contact, une touche, plusieurs brûlures,
Autant de réminiscences obscures,
Harassent de détracteurs mon esprit.
Sous la vapeur les mots se raréfient,
Sous la pression la pensée se tarit.

Mise en pâture, mes yeux sont éblouis :
Et mon corps prend une étrange posture.
Il pulse, vibre au rythme des walkyries,
Fait face à des membres fort alourdis,
Morts, fardés d’efforts bouffeurs d’énergie.
Sentiment qui monte et qui m’envahit,
Sensation de fonte, qui me ramollit.

Défis déçus, le doute se durcit :
Il faudrait faire passer ses morsures
Pour fausses : d’hasardeuses éraflures ?
Mais sensible au sourd vacarme d’autrui,
Qui destruction infinie m’assure,
Pour un ailleurs je me construis un mur,
De mes mains crispées jusqu’à la griffure.

Et d’adrénaline à paralysie,
Je ressens en moi de la dysphorie.
La peur fait crédit des juges trop sûrs.
Vrombissement prompt, certitudes mûres,
Vomissures d’avis, quête de cure :
Tel est le choix cornélien qui perdure.
La nausée dans mes viscères s’inscrit.

Croirais-je devoir quitter l’aventure ?
Nerfs et cœur meurtris, instinct de survie,
Mon espoir raturera mes bavures.
Ma force, malgré les cris et les foulures,
Est haletante, et funeste monture.



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Illustration : Adelyx 2024

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